- PALAIS DE LA DÉCOUVERTE
- PALAIS DE LA DÉCOUVERTEPALAIS DE LA DÉCOUVERTESitué à Paris, à quelques centaines de mètres des Champs-Élysées, dans la partie ouest du Grand Palais, le palais de la Découverte réalise, depuis l’Exposition universelle de 1937, le programme original défini par son fondateur, le physicien Jean Perrin: présenter au grand public «la science en train de se faire». Repris par de nombreux émules à travers le monde, cet objectif implique une remise à jour permanente, tant des sujets présentés que des méthodes de présentation: les premiers doivent prendre en compte les découvertes les plus récentes, les secondes évoluent en fonction des progrès de la muséologie et aussi de l’attitude du public face à la «science».L’activité essentielle du palais de la Découverte est liée à des expositions permanentes regroupées dans le cadre des grandes disciplines scientifiques: astronomie, biologie et médecine, physique, mathématiques et informatique, chimie, sciences de la Terre. Des démonstrateurs réalisent, à l’intention aussi bien de nombreux groupes scolaires que des visiteurs individuels, des séries d’expériences permettant de mieux saisir les problèmes et les résultats fondamentaux. En dehors de ces exposés organisés et synthétiques, le visiteur — en particulier le jeune visiteur — est invité à mettre lui-même en œuvre, à son propre rythme, les expériences de son choix.Parmi les pôles d’attraction, il faut citer le planétarium de deux cents places, auquel on accède en traversant la salle de l’espace où sont évoqués les moyens et les méthodes de l’exploration spatiale. Cette dernière bouleverse sans cesse nos connaissances sur le système solaire. Les salles de biologie et de médecine, réalisées en 1985, offrent, entre autres présentations, une cabine d’électrophysiologie, où se réalisent sur des volontaires électrocardiogrammes, électroencéphalogrammes et électromyogrammes. La salle d’électrostatique, entièrement renouvelée en 1995, présente de nombreuses expériences spectaculaires grâce à des générateurs à 300 000 volts. La salle d’électromagnétisme est l’un des très rares endroits au monde où le public peut voir un métal devenir supraconducteur par refroidissement dans l’hélium liquide à – 269 0C. Quant aux supraconducteurs «chauds» (céramique), qui exigent une température moins basse, ils ont été présentés au public dès 1987, année qui a suivi leur découverte.Parmi les points forts, particulièrement prisés du public, il faut aussi mentionner: une maquette (au tiers) d’un réacteur nucléaire, avec possibilité d’entrer dans le «cœur» même; des expériences sur les hautes températures, avec mise en œuvre d’un four électrique Moissan à 3 000 0C ou d’un chalumeau à plasma à 18 000 0C; une présentation des propriétés spectaculaires de l’azote et de l’oxygène liquides; les expériences sur le comportement des insectes (phasmes, fourmilière en activité, observation des sons émis par les grillons dans différentes circonstances, présentation «interactive» de la danse des abeilles, que le visiteur est invité à décoder lui-même); les présentations sur le comportement des poissons (combattants du Siam, poissons électriques), des grenouilles démontrant leurs méthodes de chasse, et surtout des rats, dont l’«école» a commencé en 1990 à former les «diplômés» qu’elle présente plusieurs fois par jour à une assistance toujours nombreuse ...Tout cela n’est qu’une sélection, définie à partir des goûts majoritaires du public tels qu’ils peuvent être observés, de l’aspect spectaculaire des expériences et de leur caractère exceptionnel dans le monde des musées scientifiques internationaux.À ces présentations permanentes, il convient d’ajouter des expositions temporaires — deux ou trois chaque année —, à caractère thématique, souvent plus ouvertes sur les applications et qui, réalisées fréquemment avec l’aide d’organismes extérieurs publics ou privés, permettent d’équilibrer l’ensemble des présentations du Palais, d’y assurer un mouvement d’activités nouvelles, et de l’inclure dans le monde des centres de recherche, des laboratoires d’application et des usines. Ces expositions parcourent fréquemment la France, voire l’étranger, après quelques mois passés à Paris.En dehors des présentations d’expositions, le palais de la Découverte mène diverses actions d’animation et de vulgarisation scientifiques telles que l’organisation de séances de cinéma scientifique; l’organisation de conférences, de cycles d’initiation à diverses disciplines (astronomie, informatique); la gestion d’un club de jeunes scientifiques — le club Jean Perrin — qui, pendant la période scolaire, accueille un après-midi par semaine des adolescents (suivant les demandes et les possibilités du Palais) pour les initier à l’électronique, l’informatique, la biologie, etc.; l’organisation de camps scientifiques de vacances (en particulier en astronomie); enfin, l’organisation de voyages scientifiques (souvent à base géologique ou glaciologique, mais aussi botanique, ornithologique, etc.). Conjointement à ces diverses actions, le palais de la Découverte publie divers ouvrages de vulgarisation scientifique, et, en particulier, la Revue du palais de la Découverte . Ce mensuel vise le niveau fin du secondaire/début de l’enseignement supérieur, mais des professeurs, des médecins, des ingénieurs peuvent aussi y trouver des informations utiles et très accessibles sur les développements récents dans divers domaines scientifiques et techniques.
Encyclopédie Universelle. 2012.